Les blondes flashantes d’Alfred Hitchcock

S’il y a une énigme dans les films d’Alfred Hitchcock, c’est celle, majeure, que génère le sexe féminin. Dans quelle mesure, dociles au souhait du Maître, les créatures de l’écran nous permettraient-elles d’accéder à son secret ?
« Qu’est-ce qui me dicte le choix d’actrices blondes et sophistiquées ? Nous cherchons des femmes du monde, de vraies dames qui deviendront des putains dans la chambre à coucher », disait-il à Truffaut.
Point n’est besoin de courir vers la prostituée sous prétexte de préserver la pureté conjugale, inutile dorénavant de scinder notre vie amoureuse en deux zones distinctes. Les voici, ces blondes qui, nous éblouissant depuis le ciel où scintillent et tournoient les étoiles – nous les sacrons et consacrons stars –, continuent d’opérer dans la chambre obscure de nos désirs. Et illustrent ce paradoxe légendaire : Hitchcock, ou l’homme qui en savait trop sur les femmes ?

Serge Koster a publié de nombreux livres, dont les deux derniers, Léautaud tel qu’en moi-même (2010) et Je ne mourrai pas tout entier (2012), ont paru aux Éditions Léo Scheer.