Comédie, mode d’emploi: Entretien

Comédie, mode d’emploi est le premier livre consacré au nouveau roi de la comédie américaine, Judd Apatow. Il est composé d’un long entretien précédé d’une « Introduction à la vie comique », par E. Burdeau.

Screening sex: Une histoire de la sexualité sur les écrans américains

À partir des années 1960, le cinéma américain commence à sortir de sa « longue adolescence » : Elizabeth Taylor prononce des mots jusqu’alors interdits, Dustin Hoffman perd sa virginité dans les bras de Mrs. Robinson, Jon Voight fait le gigolo dans les rues de New York. À Hollywood, la sexualité fait enfin son apparition comme sujet et comme question de mise en scène. Comment représenter les rapports charnels ? Comment les intégrer à la narration et à la vie émotionnelle des personnages ? Quelle expérience le spectateur fait-il de telles scènes ? Dans l’art du dévoilement et de l’occultation, au cœur de la mise à l’écran du sexe, une véritable politique de la représentation des corps est en jeu. Films étrangers, cinéma d’exploitation ou d’avant-garde, films populaires ou d’auteur, cyberpornographie, Linda Williams explore de vastes territoires afin de comprendre la dynamique historique et culturelle par laquelle la sexualité, d’obscène, est devenue « en/scène ».
Linda Williams est professeur d’études cinématographiques et de rhétorique à l’université de Berkeley, en Californie. Son ouvrage de référence, Hard Core: Power, Pleasure and the “Frenzy of the Visible” est le premier à avoir théorisé le cinéma pornographique. Elle est également l’auteur de Playing the Race Card: Melodramas of Black and White from Uncle Tom to O. J. Simpson, une histoire culturelle des rapports entre Blancs et Noirs aux États-Unis.

Quentin Tarantino, un cinéma déchaîné (édition augmentée)

Sorti début 2016, Les Huit Salopards, huitième long métrage de Quentin Tarantino, renoue avec la logique du huis-clos de son premier film, Reservoir Dogs, et se mesure à nouveau au western, trois ans après Django Unchained. Les deux mots composant ce titre indiquaient un tiraillement entre dette et liberté. Le premier a une résonance cinéphile. Le second renvoie à une histoire d’esclave affranchi. On pouvait toutefois entendre déchaîné comme une invitation à parler de Tarantino différemment. Une invitation à libérer son cinéma des chaînes de la cinéphilie et de la citation pour l’aborder enfin de front : comme un art du recommencement à neuf et non de la reprise. C’est en tout cas le pari de cet ouvrage collectif, qui reparaît aujourd’hui dans une nouvelle édition augmentée, à l’occasion de la sortie des Huit Salopards. Film par film, des critiques de cinéma, des philosophes et des anthropologues décrivent l’évolution et la nouveauté formelle, mais aussi historique et politique, de l’un des plus grands cinéastes de ces vingt dernières années.